Mes poils, mon choix

Mes poils, mon choix

Hola bae,

 

Ah l’automne…les feuilles qui tombent, les jolies couleurs orangées, le retour du froid et donc le retour des pantalons, des collants et des pulls… Ça y est !!! Plus besoin d’expliquer au monde entier pourquoi tu as décidé (ou non) de garder tes poils et moins de pression sociale autour de l’apparence !

Oui tu l’auras compris, chez Malucette on est pour la libération des poils, mais on est surtout pour la liberté des personnes à disposer de leur corps et à faire ce qu’elles en veulent ! C’est pourquoi aujourd’hui on a décidé de te parler de l’histoire de la pilosité.

 

LES POILS, À QUOI SERVENT-ILS ?

En voilà une bonne question ! Pourquoi la nature a t-elle décidé de fournir nos corps d’environ 5 millions de ces petits poils à la structure bien plus complexe qu’il n’y paraît ?

Voici d’ailleurs un dessin de la composition d’un poil : 

Les poils font partie intégrante de l’humain. Il s’agit d’un revêtement naturel qui remonte à la préhistoire. Et comme rien n’a été créé par hasard, ces derniers ont bien évidemment plusieurs utilités pour ton corps :

-Les poils protègent contre les rayons du soleil : Quand il fait chaud, ils retiennent la sueur sur la peau, ce qui permet de l’hydrater et de la maintenir à bonne température.

-Les poils protègent contre le froid : Quand il caille, ils s’hérissent pour garder une fine couche d’air tiède et réguler ton corps. C’est la chair de poule !

-Les poils sont une protection contre les agressions extérieures : l’humidité, les chocs et les parasites. Les cils, sourcils, poils du nez et oreilles servent par exemple à retenir et filtrer la poussière. Les poils pubiens sont même une barrière de protection qui limitent le risque de propagation des IST. En effet, ils jouent le rôle de barrage pour les micro-organismes sur la peau et sur les muqueuses, intensifiés lors d’un rapport sexuel. 

-Les poils limitent les irritations : En particulier au niveau des aisselles et du pubis, ils sont une barrière de protection aux frottements, frictions et échauffements qui peuvent provoquer des brûlures ou irritations.

-Les poils limitent la sécheresse vaginale : Le sébum contenu dans les glandes permettent d’hydrater la peau et donc de la rendre plus souple. Si on épile tous ses poils pubiens on augmente le risque de sécheresse de la vulve.

-Les poils captent les odeurs : Ce sont des messagers chimiques qui renseignent notamment sur la disponibilité sexuelle et qui sont capables de capter les odeurs. En particulier les phéromones !!

-Les poils jouent le rôle d’alerte : Dès que quelque chose pénètre dans le nez ou les oreilles, les poils réagissent un peu comme des antennes en nous en informant ! Ils font partie du sens du toucher et ont d’ailleurs leurs propres récepteurs tactiles.

 


S’ILS SONT AUTANT UTILES, POURQUOI VOULOIR LES ÉPILER ?

Bien que des recherches prouvent que le principe de l’épilation remonte à la préhistoire (on ne s’épilait alors pas pour les mêmes raisons, mais plutôt pour éviter les acariens), les premières épilations pour montrer son statut social remontent à l’Égypte ancienne (bravo Cléopâtre et sa pince à épiler en coquillage !)

Mais c’est réellement au début du XXe siècle que l’épilation féminine se popularise en Occident. Après la Première Guerre mondiale, les femmes commencent à s’émanciper et à libérer leur corps. Les dogmes qui dictaient aux femmes d’être couvertes des poignets aux chevilles évoluent et la question des poils (auparavant cachés) commence à se poser.

Alors, on supprime petit à petit les poils sur différentes zones :

-Les aisselles dans les années 1910-1920

-Les jambes dès 1940

-Les organes génitaux à partir des années 1990-2000

-L’épilation intégrale naît quant à elle en Californie dans les années 1980 et est due à la rencontre entre l’univers de l’aérobic, ses maillots échancrés et le milieu du porno. 

Tous ces changements on les doit principalement au MARKETING et à l’évolution des techniques d’épilation. Avec cette industrie florissante et la pornographie facile d’accès, les poils sont devenus un vrai fléau et vus comme « sales ».

Étant donné que la société tout entière (ou presque) exerce une pression sur l’apparence, il n’est pas étonnant que dès l’adolescence, les jeunes filles complexent et souhaitent se débarrasser de leurs poils définis comme « disgracieux ». Il est vrai que personne ne nous a dit que c’était ok de les garder, et presque aucune femme n’est représenté avec une pilosité à travers les différents médias…

Aujourd’hui, la société est en train d’évoluer (youpi!) et certaines femmes décident de se rebeller contre cette pression sociale.

 

LE TEMPS DE LA PILOSITÉ LIBÉRÉE

Bien qu’il s’agisse encore d’une minorité, de plus en plus de femmes s’affichent sans complexe contre ce diktat du zéro poil. Pour Ovidie, autrice et réalisatrice française, l’épilation n’est qu’une énième expression du contrôle exercé sur le corps des femmes, elle énonce : « Alors que la pilosité masculine est associée à la virilité, la pilosité féminine, en revanche, renvoie à la saleté. Il faut questionner ce double standard.»

D’autres femmes peuvent être considérées comme leadeuses de ce mouvement :

-Axelle Red qui dès 2016 dénonce l’épilation intégrale en énonçant qu’il s’agit « du résultat d’une société pédophile »

-Noémie Renard, autrice d’En finir avec la culture du viol et fondatrice du blog Antisexisme.net qui crée en 2018 le collectif féministe « Liberté, Pilosité, Sororité »

-Jackie Reedson qui affiche ses jambes velues en guise de manifeste à la une de Télérama en 2021

-Léa Taïeb et Juliette Lenrouilly, journalistes qui dévoilent en 2021 leur premier ouvrage « Parlons Poil »

Plus généralement les challenges comme le Januhairy a contribué à la libération de la pilosité féminine. Il s’ait d’un challenge internet qui a invité les femmes à ne plus s’épiler pendant un mois. Ce challenge a permis de révéler la charge mentale du travail d’anticipation et d’organisation réalisée par les femmes suivant la norme de l’épilation.

Nombreuses sont les stars ou influenceuses a avoir participé au Januhairy et posé fièrement avec leurs aisselles au naturel. Comme tout changement, l’acceptation prend du temps, mais le progrès est là ! En effet, en 8 ans, la proportion de femmes ne s’épilant pas a nettement augmentée. 28% en 2021, pour 15% seulement en 2013 ! Comme quoi on est sur la bonne voie !! Le confinement a également grandement contribué à cette libération puisque 81% des femmes confinés avaient choisi de ne plus retirer leurs poils aux aisselles et 75% leurs poils au pubis.

 

Alors babe on espère que tu te sens libre de ton corps et de tes choix et que tu kiffes ta vie avec ou sans tes poils. Car c’est ça le plus important à retenir ! À l’image des règles, les poils sont passé d’un sujet tabou à un sujet de plus en plus mis en avant par les courants féministes. Alors qui sait, peut être que d’ici quelques années plus personne ne commentera les choix des femmes concernant leurs poils ? 

Si tu as aimé cet article et que tu veux en savoir davantage sur les poils je t’invite à aller checker l’insta @parlonspoil

Bonne journée beauté <3

La team Malucette


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